MaCotisation poursuit son enquête de voisinage et vous propose en ce mois de décembre de découvrir le nouveau portrait d’un adhérent engagé, souvent overbooké mais toujours passionné.
Jean-Baptiste est le Président de région d’une association professionnelle qui rassemble ingénieurs agronomes et des cultivateurs bio.
Qui es-tu et comment es-tu arrivée dans la vie associative ?
Je m’appelle Jean-Baptiste et je suis ingénieur agronome de formation. Après quelques années d’expérience, j’ai fondé mon propre bureau de recherche et je me suis spécialisé dans le conseil et les audits.
J’ai toujours été convaincu que le défi actuel et à venir de la transition énergétique dans le monde agricole doit passer par l’amélioration des techniques de production et l’utilisation de produits 100% naturels, comme le faisaient les générations précédentes. Grâce à mon expérience, je suis devenu formateur pour divers organismes.
Notre association a donc pour but de rassembler les ingénieurs agronomes du territoire, pour réaliser une veille technique et technologique de notre secteur. Nous testons, partageons et inventons ensemble des solutions pour cultiver tout en protégeant notre environnement.
Depuis quand occupes-tu cette fonction et quel temps y consacres-tu ?
J’ai été simple adhérent de l’association pendant cinq ans, avant d’intégrer le bureau, puis de devenir le président. L’association était un peu vieillissante, et j’avais plein de projets pour séduire de nouveaux adhérents. Je ne savais pas vraiment si c’était faisable… Mais le bureau m’a fait confiance et m’a élu à la présidence de notre région l’année dernière. Je dois avouer que cela me prend plusieurs heures par semaine, entre la lecture des mails, l’envoi des papiers, l’organisation des évènements… Peut-être 4h à 5h.
Comment parviens-tu à gérer ton quotidien et ton engagement associatif ?
Il m’a fallu du temps pour m’adapter. J’étais déjà engagé dans des associations locales, mais pas en tant que président, et plutôt en « mode détente ». Devenir le président d’une association professionnelle, c’est bien plus complexe ! J’ai dû m’adapter aux exigences de mes collègues, apprendre à cerner les différentes personnalités pour mieux composer des évènements rassembleurs. Nous organisons des réunions et des séminaires composés d’ingénieurs et de commerciaux du monde agricole. Chaque évènement demande une organisation incroyable, entre le choix des intervenants, leur briefing, la réservation de la salle, du traiteur… Et parfois même des courses. Je suis fier d’occuper cette fonction de président, mais ce n’est pas de tout repos.
Peux-tu nous parler de votre vie associative et de ce qui te motive ?
Notre association d’envergure nationale rassemble plusieurs milliers de membres, mais en région, notre antenne s’essoufflait. Les jeunes ingénieurs ont du mal à gérer leur vie professionnelle, leur vie privée et à s’intégrer dans une vie associative. J’avais envie que le bouche à oreille fonctionne, et que de nouveaux adhérents nous rejoignent de façon durable. Nous avons transformé les diners classiques en apéritifs dinatoires, les conférences très « plan-plan » en tables rondes plus animées et tournées vers les nouvelles technologies… Lors de notre dernière réunion, nous étions 20 adhérents de plus qu’à la même époque l’année passée. Rien n’est gagné mais nous sommes sur la bonne voie !
Quels conseils donnerais-tu à ceux qui hésitent à devenir membre du bureau ou à adhérer à une asso ?
Je trouve que présider une association professionnelle est un sacré défi, mais je suis fier d’avoir osé tenter l’aventure. Nous devons partager nos connaissances, nos découvertes pour dessiner ensemble un chemin vers un monde agricole plus durable et responsable. Je suis un écocitoyen convaincu, et cette présidence me permet aussi d’agir pour la planète, à mon échelle. N’hésitez pas, lancez-vous et demandez de l’aide lorsque vous vous sentez submergés.